Papillons supplémentaires – lectures plus ou moins légères


Bonjour ou bonsoir, selon l’heure à laquelle vous me lisez ! Je n’ignore pas qu’aucun livre n’était prévu sur mon planning, mais rappelons-nous, mes plannings sont ceux de mes achats. Et je ne lis pas dans l’immédiat tout ce que j’achète. Donc, étant en repos, cette semaine j’ai lu. Il y a de tout, comme vous pouvez le voir, en terme de thématiques. Il y a surtout des lights novels, pas si légers que ça pour la plupart.


Sommaire


Ascendance of a Bookworm, tomes 1 et 2

Certains diront (et à raison) que ça faisait longtemps que je promettais de lire ces deux livres. Le troisième tome venant de sortir, je me suis dit qu’il était temps (et le reste de ma pile à lire me faisait moins de l’œil de toute façon). On me demandera peut-être quel intérêt de lire l’œuvre d’origine quand je lis le manga et regarde l’anime, qui sont plus avancés. La réponse, pour moi, est évidente : l’œuvre d’origine est souvent plus détaillée que ses adaptations. Le manga possède des histoires bonus, l’anime bouge sans que j’ai d’efforts à faire pour imaginer les scènes. Donc tous les supports ont leur plus-value. Et j’aime beaucoup l’histoire de cette œuvre.

Présentation générale de l’œuvre, sans spoil majeur

J’hésite à vous faire ma présentation habituelle… Vous aimez les isekai ? Non, ne partez pas, ce n’en est pas un, pas totalement, je vous promets ! On parlerait plutôt de tensei, de la réincarnation d’une personne de notre monde dans un monde de fantasy. C’est ce qui arrive à une jeune bibliothécaire japonaise, mais l’on ne s’étend pas vraiment sur sa vie, juste sur son obsession : la lecture, les livres. Comme moi, quoi. Ahem, donc, une bibliothécaire se réincarne dans le corps d’une petite fille dans un monde médiéval peu avancé. « Maïn » découvre alors, avec stupeur et désarroi, que l’imprimerie n’a pas été inventée, il n’y a que des livres faits de parchemins, et ça coûte très très cher. Problème numéro 1 : sa famille est très pauvre. Problème numéro 2 : sa santé est extrêmement fragile. Mais cela n’arrête pas notre héroïne, dont l’obsession reste inchangée : vivre parmi les livres. Si elle ne peut en acheter, elle les fera, elle-même ! Dans les faits, le caractère de Maïn, ou celle qu’elle est devenue, puisqu’on ne connaît pas celle qu’elle était à l’origine, est très agréable. Elle recherche constamment à améliorer son quotidien et celui des siens. Si elle fait des erreurs, elle apprend, bien aidée par ses connaissances du monde où son âme vivait précédemment. À elle seule, elle est une révolution. Et punaise, ça fait du bien de voir quelqu’un s’opposer à toute cette noblesse, cette bourgeoisie puante.

Miya Kazuki au scénario, You Shiina aux illustrations et Aurélien Piovan à la traduction pour les éditions Lanovel.

Les tomes 1 et 2 de la Partie 1 – La fille d’un soldat (spoils possibles, mineurs)

Déjà, parlons des objets eux-mêmes : nous avons deux très beaux volumes, au papier de qualité, avec couverture à rabats. Elles sont ornées de vernis sélectif et d’une belle qualité aussi (bon, elles accrochent les poils de chat, mais c’est ma faute, j’ai laissé mes tomes traîner sur le canapé). En terme de confort de lecture, il faut le dire, c’est vraiment bon. Aucune (ou presque) faute qui me saute aux yeux, tout juste quelques régionalismes qui m’ont faite sourire (« clenche » et « faire un clappement de langue »), et que je ne reprocherai certainement pas à l’éditeur et son équipe (un jour, vous allez trouver du « chocolatine » dans les livres que j’adapte, vous allez voir flou). Vraiment, le travail de Lanovel est très bon. Je lis aussi les Infinite Dendrogram, une de leurs premières séries, et je trouve qu’il y a eu une progression incroyable depuis lors, sur ces deux points (la qualité du livre et la qualité de l’adaptation). Bref, carton plein, bravo.


Ensuite, au niveau de l’histoire, on pourrait croire qu’il y a peu de surprises à avoir, l’histoire, je la connais, on va des débuts de Maïn à Ehrenfest jusqu’à sa rencontre avec Frida, et sa première crise majeure. Sauf que comme je le disais, tout est infiniment plus détaillé, à commencer par les pensées de Maïn, celles de sa sœur et de sa mère (appelée Effa ici, j’étais habituée à Eva, mais ça ne me paraît pas aberrant comme choix). On a même des bribes du passé de celle qu’était Maïn auparavant, ce qui apporte une forme de contextualisation aux choses. Cela permet d’enrichir le récit, le background, d’apporter du lore, bref, c’est vraiment un plus. Ce qu’on ne sait pas exister ne nous manque pas, mais quand on découvre tout cela, on sent à quel point c’est en réalité utile et intéressant. Ce qui m’a surtout marquée, c’est la défiance de Tuuli et Effa à l’égard de Maïn, et de voir leur regard changer est tellement appréciable que vraiment, je recommande la lecture du light novel. Donc, j’attends les tomes suivants avec patience, et contrôle de moi-même. J’ai quand même bien hâte qu’on en arrive à de l’inédit pur, et transmets tous mes encouragements à l’équipe ! Prenez votre temps, ce que vous faites est vraiment bien !


Nos mondes i-maginés

J’ai toujours eu une certaine appétence pour les récits avec une forme de drame, un peu tragiques ou mélancoliques. La catharsis est quelque chose qui fonctionne relativement bien avec moi, donc par empathie, ça donne des effets intéressants pendant un court laps de temps. Bref, ce light novel, un one-shot en plus, m’avait bien tentée. Ayant un peu de temps cette semaine, et pas une humeur trop délétère, le moment m’a semblé propice.

Présentation de l’œuvre (spoils probables)

Kôhei Somei est un jeune lycéen, qui a connu une certaine tragédie dans son enfance, dont il ne s’est jamais vraiment remis. Alors qu’il écrivait, il a totalement cessé ; désormais il se contente d’interagir avec ses camarades sans grand enthousiasme, et d’envoyer des mails qui ne reçoivent aucune réponse, jusqu’à ce qu’un événement vienne bouleverser son quotidien. Je n’en dirais pas plus, car ayant trouvé l’histoire cousue de fil blanc… Trop m’étendre sur le sujet me semble préjudiciable. Par contre, l’idée du concept mathématique est plutôt bien trouvée.

Comme je le disais, je n’ai pas vraiment été surprise par l’histoire et ses rebondissements. Je reste même un peu sur ma faim, j’aurais aimé en savoir plus sur Yoshino, par exemple. Les thématiques abordées ne sont pas inintéressantes pour autant : la question de la jalousie de la réussite d’autrui, par exemple, est plutôt bien traitée. Celle du deuil l’est aussi, du moins à ses débuts : le fait d’envoyer des mails, de rester en contact même si l’autre ne nous répondra plus jamais, disons que ça me parle douloureusement. Par contre, je n’arrive pas à me reconnaître, à approuver comment cela se termine. On dirait presque que le héros fait son deuil grâce à ce qu’il se passe et pouf, ça va mieux. Peut-être que c’est juste moi, ou peut-être que 182 pages ne suffisaient pas au propos. Ça reste une lecture douce amère, que je conseille si on veut quelque chose de lourd dans ses thématiques, mais peu approfondies. Et ce n’est pas négatif, ça peut être une réelle qualité.

Tetsuya Sano au scénario, loundraw aux illustrations, Diane Durocher à la traduction pour les éditions Akata.


Ce qu’il reste de nos souvenirs

Bon, pour être tout à fait honnête, je pensais qu’il s’agissait de l’adaptation manga du roman éponyme quand je l’ai commandé. C’est mon premier light novel de cette collection, que je craignais de commencer (les autres œuvres ne m’intéressaient pas assez pour que je me lance dans une lecture de plus d’un quart d’heure). Je dois reconnaître que j’avais tort de m’inquiéter : l’œuvre est vraiment bien. Une fois de plus, les thématiques sont lourdes, mais ça ne me dérange pas.

Présentation de l’œuvre (spoils probables)

Shû Uchimura est un lycéen des plus asociaux. Tous les midis, il s’isole dans une vieille salle à l’abandon, écoute de la musique, mange son bentô, sans jamais intervenir dans la vie d’autrui. Mais un jour, une jeune fille, Naoka Iiyama, l’y trouve, et échappe un objet qui va changer beaucoup de choses : une clef usb. Et je préfère m’arrêter là pour la présentation de l’histoire. Je vais plutôt parler de l’objet livre : c’est l’un des rares light novels avec une jaquette que l’on a en France. Et déjà ce point mérite d’être évoqué. En réalité, les couvertures cartonnées qui en sont dépourvues ne me dérangent pas, même pour les mangas : traitez-moi d’hérétique si vous le désirez, mais en attendant, ça s’abîme moins (ne serait-ce que parce que mon chat peut moins aisément la déchiqueter pour se faire les crocs… Chacun ses problèmes, d’accord ? D’abord, il est mignon… ). L’illustration de la jaquette a un vernis sélectif, la qualité du papier est relativement correcte, et je n’ai rien à redire à la traduction.

Concernant mon avis sur l’œuvre, maintenant, je vais être assez enthousiaste : je suis partie de l’idée que j’allais être moins intéressée que par Nos mondes i-maginés, que j’avais lu la veille, et pourtant, la comparaison est pour moi sans appel, j’ai préféré Ce qu’il reste de nos souvenirs. Ce qui m’a bien aidée, c’est de ne pas avoir découvert certaines choses trop rapidement. Ça m’a permis de repenser à ce que je venais de lire, de voir ça d’un œil neuf, et de comprendre beaucoup de choses, notamment le comportement du héros et ce qu’il ressentait. Certaines thématiques m’ont rappelé un anime que j’ai vu il y a longtemps et qui m’a marquée émotionnellement (White Album 2), accentuant les effets de l’œuvre. Bref, pour conclure dessus : je recommande, mais à vos risques et périls ; l’histoire peut être assez dure par moments, et la question du [AVERTISSEMENT] suicide est omniprésente.

Naoki Amasawa au scénario, Shiromizakana aux illustrations, Teddy Dumont à la traduction pour les éditions Delcourt-Tonkam.


Miss Pérégrine et les Enfants Particuliers, tome 6 (fin)

Pour contextualiser, j’ai commencé ma lecture de cette série après avoir vu le film de Tim Burton avec une amie. Et ce qui m’avait attirée dans ce film, c’était avant tout la présence d’une de mes actrices favorites (Eva Green). J’ai pu constater les libertés prises par le réalisateur, et il me semble assez important de les évoquer : inverser deux personnages féminins dans leurs personnalités et relations avec le héros masculin a un effet très sexiste. On passe d’une fille de caractère, assez explosive et qui s’enflamme facilement dans l’œuvre d’origine, à une autre plus éphémère, éthérée, calme, douce dans le film. En effet, le personnage féminin d’origine peut aisément voler la vedette au héros. Là, c’est plus compliqué.

Présentation générale de l’œuvre, sans spoil majeur

Jacob est un jeune garçon américain vivant à notre époque. Ses parents sont relativement classiques, si on excepte qu’ils tentent de lui imposer de voir un thérapeute (ce qui est contre-productif, à mon sens) à la mort de son grand-père, Abe, dont il était très proche. Surtout que les circonstances du décès sont relativement mystérieuses : le vieil homme, considéré au mieux comme un excentrique par tout le monde, semblait fuir quelque chose, une menace mystérieuse, dont on n’a retrouvé nulle trace. Se souvenant d’un endroit dont il lui parlait souvent, le garçon décide de se rendre en Angleterre avec son père ornithologue dans les ruines de l’ancien orphelinat où Abe a grandi, et qui a été détruit lors de la Seconde Guerre Mondiale, celui d’une certaine Miss Pérégrine.

Ransom Riggs au scénario, Sidonie Van den Dries à la traduction pour les éditions Bayard.

Le tome 6 (et la fin, donc spoils majeurs)

Il s’est passé beaucoup de choses, depuis le premier tome. Et Jacob va devoir faire face, avec ses amis, à de nombreux problèmes : un ennemi que l’on croyait disparu définitivement est de retour, il y a une prophétie à réaliser, et comme le titre du tome l’indique, leur refuge, l’Arpent du Diable, est soumis à divers phénomènes inquiétants, que l’on nomme « désolations ». Bref, il s’agit encore de sauver le monde, avec les moyens du bord, qui en plus semblent défaillants ! On est bien sur de la littérature destinée à un public relativement jeune (pas trop quand même, les enfants n’apprécieront pas forcément ce que font les Estres et les Creux avec les yeux). C’est une qualité, en soi, parce que pour ce public, c’est quand même bien écrit. Certes, des enfants sont présentés comme les héros, les seuls à pouvoir sauver le monde, mais les tracas des adultes, et ce qui les empêche d’être capables des mêmes choses sont relativement réalistes. Ah, que c’est dur parfois, les responsabilités… Bon, on a toujours une part de « c’est magique » qui est la réponse à « pourquoi il arrive à faire ça », et l’évolution de Jacob est, disons, relativement lente. Mais veut-on vraiment le voir grandir ? En tant qu’adulte, j’aurais dit oui, mais une personne plus jeune, pas nécessairement. Et le fond « Seconde Guerre Mondiale », qui sert parfois à l’histoire, n’est pas développé au point de verser dans le gore ou le dérangeant ; il aurait pu cependant l’être plus qu’un simple contexte pour dire que les héros sont en danger, mais on fera avec. Quant à la fin, il n’y aurait pas la pastille sur le livre disant « dernier tome », j’aurais pensé qu’on peut avoir une suite sans soucis. Cela reste 650 pages agréables à lire, en plus des autres volumes.


Kate Daniels, tome 10 (fin)

Cette série, je l’ai commencée il y a très longtemps, et étant un échec commercial pour l’éditeur d’origine, je craignais de ne jamais en lire la fin. Je suis très contente du système d’impression à la demande que proposent les éditions Bookmark, ce qui permet de satisfaire les lecteurices comme moi.

Présentation générale de l’œuvre, sans spoil majeur

Dans un monde post-apocalypse magique, où alternent sans cesse les périodes avec ou sans magie, Kate Daniels est une mercenaire américaine, qui travaille avec la Guilde, parfois l’Ordre à contrecœur, et les créatures magiques lorsque chacun est bien luné. Elle est efficace, mortelle, et surtout elle cache un secret : son sang, qui ne doit jamais être repéré, sans quoi elle sera en grand danger. Mais les choses ne se passent jamais comme prévues, surtout quand des métamorphes relativement bien faits de leur personne s’en mêlent, n’est-ce pas ?

Le tome 10 (et la fin, donc spoils majeurs)

Depuis le premier tome, une fois de plus, beaucoup de choses ont changé : ses relations avec les métamorphes, celles avec le Peuple, celles avec Roland (encore que) et les autres membres de sa famille… Ne serait-ce que le fait qu’elle en a désormais une. Si j’ai aimé les aventures de Kate en elles-mêmes, je regrette beaucoup ce que l’héroïne est devenue, et les messages véhiculés par l’œuvre : Roland est un immonde personnage, mais Kate considère que « c’est quand même son père, quoi ». On ne parle pas d’un mec qui a disparu, on parle d’un tyran multimillénaire, qui a massacré nombre de gens, et n’a jamais voulu d’enfants parce qu’ils seraient capables de le mettre en grand danger. Dans ce tome, il essaye de tuer encore l’héroïne, son petit fils, de déclencher une guerre entre Atlanta et ses forces à lui. Quant à Kate, faire de ce personnage si indépendant, si fort, une banale maman à son fifils et boniche à son mari… BON. Elle ne perd pas tout, mais ça me choque de la voir exiger que l’on fasse attention à son langage, parce que tu comprends, il est petit… Bon, après, elle massacre une fille à coups de microscope dans la figure. Si le petit voulait un steak haché, la bouillie est prête. La voir pétrie d’angoisses et tellement satisfaite ensuite de sa condition de mère, alors qu’avant elle craignait d’être tuée… On pourrait penser qu’elle a juste fait du chemin. Mais si la conclusion est, comme d’habitude, que ce à quoi on doit aspirer c’est la vie de famille avec enfants et chiens, ben… Je ne suis pas d’accord. Même l’intrigue du tome en elle-même est mal ficelée : un étrange carnage est perpétré par un inconnu même si on découvre son identité grâce à des deus ex machina (et c’est une vilaine bestiole invincible), mais avec un plan foireux on en vient à bout, mais zut comme on l’avait prévu Roland nous trahit, mais on avait plein de plans secrets impliquant de la divinité, happy end, le gamin peut courir à poils (plus ou moins littéralement selon l’humeur) dans la forêt du coin. À moins que ce soit ce que vous recherchiez (je ne juge pas), je ne conseille pas vraiment.


Voilà qui termine mon article. Je vais donc pouvoir passer au prochain, et vous dis à bientôt, pour le planning d’août, mes prochaines lectures et mes derniers visionnages ! D’ici là, portez-vous bien, portez un masque lors de vos sorties même s’il fait chaud (et correctement, votre menton ne craint rien), prenez soin de vous !

Auteur : Lethalya

Passionnée de LN et de mangas, de culture japonaise. Lectrice FR/EN, collectionneuse compulsive. Community Manager Twitter et Facebook de Li-Novel France.

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